Paysage de la forêt de Huelgoat - © David Raynal
Vincent Rannou, photographe passionné des forêts bretonnes et Jessy Cottineau journaliste parisienne et auteure Lifestyle, ont décidé d'unir leurs passions respectives et de donner naissance à un livre sensible et inspiré intitulé Connexion Sauvage. C'est lors d'un reportage en Bretagne que les deux amis se sont rencontrés. Et c'est au bout d'une année de travail et d'aller retours entre Paris et la Bretagne que le projet a vu le jour.
L'ouvrage est un recueil de magnifiques photographies, prises de jour comme de nuit dans la mythique forêt de Ploërdut en plein cœur du Morbihan en Bretagne. Vincent Rannou, 29 ans, n’a pas toujours été photographe. Pendant plusieurs années, il a été sportif de haut niveau au point de devenir champion de Bretagne de duathlon, en tant que cycliste et coureur à pied. En 2018, il décide de changer de passion et de se concentrer sur la photographie de la faune bretonne en se focalisant sur la commune de son enfance Ploërdut. « J’ai passé des heures, des journées, des semaines en plein bois à essayer de capter les moments les plus sauvages de notre Bretagne. Au total, sur ces 4 dernières années, je comptabilise plus de 500 jours en forêt. J’étais seul, face à moi-même à savourer l’instant présent » explique Vincent Rannou.
Lien profond avec la nature
Vincent Rannou et Jessy Cottineau - © David Raynal
D’origine bretonne et corse, Jessy Cottineau a toujours mis un point d’honneur à maintenir un lien profond avec la nature, lien qu’elle cultive à travers ses reportages immersifs ou ses stages en naturopathie, permaculture et cuisine 100 % naturelle. Au fil de ses 80 pages, Connexion Sauvage nous propose des images fortes, apaisantes et parfois oniriques, délicatement ponctuées par les écrits et les doux poèmes de Jessy, ainsi que par les puissantes illustrations d’Alicia Magendie, qui nous font voyager au cœur de la forêt et de la Bretagne mystérieuse.
Pour quelle raison avez-vous choisi de décrire et de photographier cette microrégion de Ploërdut dans le Morbihan ?
Jessy Cottineau : Tout d’abord j’y suis venue plusieurs fois. Ce qui était important pour moi était de vivre l’expérience de Vincent en immersion. Je l’ai accompagné sur une journée et une soirée en forêt sur son affût et ses prises de photos pour vivre l’expérience réellement. Je suis venue quatre fois à Ploërdut. C’est un endroit que j’ai tout de suite aimé en raison des énergies qui s’y dégagent. Tout vibre ici. J’ai d’ailleurs écrit un article il y a quelques années sur le château du Launay. C’est aussi là que j’ai rencontré Vincent qui y exposait ses photos. Ce sont des terres, des territoires sauvages qui d’emblée me parlent fortement. Après, le moment présent, l’instant précis, j’essaye de le retrouver partout où je vais. Cela ne m’a pas dérangé d’être à Paris et de pouvoir écrire sur la Bretagne. Dans la mesure où je suis à moitié bretonne, je pense que je porte de cette manière quelque chose de cette région en moi.
Pour la sortie de ce livre vous avez fait appel à une illustratrice et créé un clip. Etait-il important, indépendamment du texte et de la photo, d’explorer différents supports ?
J.C. : Disons que je pense qu’aujourd’hui, il est difficile de faire sans ces différents médias. Quand on a quelque chose à partager, le but est de toucher le plus grand nombre. De nos jours, il faut se servir de ce que l’on a et du côté positif de l’évolution des technologies de l’information. Il faut savoir se servir à bon escient des sites Internet ou des médias sociaux comme Instagram. Je suis journaliste mais je suis aussi styliste culinaire et Set design, ce qui me donne l’habitude de créer et de composer. J’aime bien me servir de pleins de supports différents pour créer une seule et même scène. Ce projet était l’occasion de nous servir des technologies qui nous entourent pour créer une émulation autour de l’ouvrage.
Chevreuil dans la forêt de Ploërdut - © Vincent Rannou
Vincent, que représente pour vous la région de Ploërdut ?
Vincent Rannou : Je suis né à 10 km d’ici et mes grands-parents habitaient sur Ploërdut. Nous sommes ici en fait dans le pays Pourlet, sur la 5e plus grande commune de France. C’est un lieu superbe, indissociable de ma personnalité où il y a énormément de forêts. Il y a environ un millier d’habitants, sur une superficie immense, ce qui laisse une grande place à la nature. Sur ce projet, nous avons cherché des intervenants qui avaient la même façon de penser que nous et les mêmes valeurs. Aujourd’hui, nous nous rendons compte que nous avons abouti à quelque chose de totalement cohérent. Nous n’avons pas eu besoin de donner de consignes, tout le monde a fait son job naturellement. Au final, tout a du sens, au regard des photos, du texte et des illustrations.
Est-ce notamment pour cela que vous avez choisi l’autoédition ?
Est-ce notamment pour cela que vous avez choisi l’autoédition ?
V.R. : Nous avons choisi l’autoédition volontairement. Avec une maison d’édition classique, nous n’aurions pas pu partager autant. Cela n’avait aucun sens par rapport à ce que nous voulions faire. Nous avons voulu faire un livre écologique, 100 % breton, avec des photographies qui ne sont que d’ici et prises dans un rayon de 5 km.
J.C. : L’autoédition permet plus de liberté, dans la création du livre, des textes, des emplacements de photos, de la promotion. Tout est fait dans l’humain.
Blaireaux et chouette de la forêt de Ploërdut - © Vincent Rannou
De quelle manière ce pays Pourlet a-t-il évolué ? Est-il selon vous possible de se le réapproprier ?
V.R. : Nous sommes par exemple ici pour le lancement du livre dans le Domaine de Coat Cren à l’invitation d’Audrey Fiorini et de Ivan Houssay. C’est un lieu atypique qui se compose d’un centre védique et d’une école de yoga. C’est aussi un endroit de retraite et de resourcement dans un sanctuaire de paix, de méditation et de découverte de soi de plus de 7 hectares. C’est la preuve que ce pays peut évoluer en accord avec la nature et ses valeurs. Audrey et Yvan nous ont tout de suite accueilli peut-être parce que j’avais d’une certaine manière potentiellement rencontré pour ce livre tous les animaux qui vivent autour de chez eux. Ils viennent de racheter ce lieu et ils ont tout de suite vu l’opportunité d’accompagner notre livre. Ce sont des gens qui vivent comme nous dans l’échange et en harmonie avec le monde qui les entoure.
Ploerdut-chapelle de Locuon – © Alexandre Lamoureux
Dans la réalisation de ce livre, quel est le moment qui vous a le plus marqué ?
J.C. : Pour moi, chaque nouveau texte était une nouvelle mise en immersion. Cela me faisait vivre à chaque fois quelque chose de très différent, dans les émotions et même dans le corps, puisque j’aime écrire dans certaines conditions, par exemple chez moi avec un fond de musique très douce, des bougies et des huiles essentielles. A chaque texte, je me sentais par exemple en forêt et il ne se passait pas la même chose. Les odeurs étaient différentes ainsi que les bruits. Je vivais vraiment de l’intérieur ce que j’écrivais. En fait, chaque texte a été pour moi une véritable aventure.
V.R. : Au départ, on se dit que l’on a naturellement mis dans un livre nos plus belles photos et nos plus beaux souvenirs. Mais en réalité les dix photos que je préfère et que j’ai prises durant toutes ces années de quête de la beauté sauvage et animale, ne sont pas forcément dans ce livre en raison de son thème et de sa démarche particulière. En revanche, toutes les photos qui sont dans le livre correspondent à une longue phase d’attente et de méditation. Elles ont toutes une histoire et elles s’inscrivent dans un réel processus de réflexion et de création.
Avez-vous un animal préféré dans la forêt de Ploërdut ?
Avez-vous un animal préféré dans la forêt de Ploërdut ?
Chevreuil dans la forêt de Ploërdut - © Vincent Rannou
J.C. : Sans hésiter le chevreuil. Le cerf, même si ce n’est pas tout à fait la même espèce, est par exemple le symbole et le logo de mon magazine Slowway. C’est comme cela que Vincent m’a remarquée sur Instagram, grâce à ce logo de cerf que j’ai dessiné. C’est véritablement un de mes animaux totems.
V.R. : En ce qui me concerne il y en a deux. Il y a soit le chevreuil soit le blaireau, même si j’adore le renard. Le problème est qu’il est très compliqué de photographier un renard sans se faire voir. Je prends régulièrement des renards en photo, mais je sais qu’ils sentent ma présence et que je les dérange. Pour moi une photo réussie, c’est quand je prends le cliché d’un animal sans qu’il le sache. C’est plus souvent le cas avec les chevreuils et les blaireaux.
Quelle suite pourrait être donnée au livre ?
J.C. : Vincent a effectivement pensé à une suite. Nous ferons soit une réédition avec de nouveaux contenus, soit nous partirons sur le concept d’un livre objet avec une édition limitée plus luxueuse.
V.R. : En ce qui me concerne il y en a deux. Il y a soit le chevreuil soit le blaireau, même si j’adore le renard. Le problème est qu’il est très compliqué de photographier un renard sans se faire voir. Je prends régulièrement des renards en photo, mais je sais qu’ils sentent ma présence et que je les dérange. Pour moi une photo réussie, c’est quand je prends le cliché d’un animal sans qu’il le sache. C’est plus souvent le cas avec les chevreuils et les blaireaux.
Quelle suite pourrait être donnée au livre ?
J.C. : Vincent a effectivement pensé à une suite. Nous ferons soit une réédition avec de nouveaux contenus, soit nous partirons sur le concept d’un livre objet avec une édition limitée plus luxueuse.
Découvrez la bande-annonce de Connexion Sauvage réalisée par Thibault Maitrejean
Connexion sauvage, Jessy Cottineau et Vincent Rannou, 80 pages, format A5, 20€
Pour commander le livre : https://an-aer.bzh/accueil/156-pre-vente-livre-connexion-sauvage.html
Connexion sauvage, Jessy Cottineau et Vincent Rannou, 80 pages, format A5, 20€
Pour commander le livre : https://an-aer.bzh/accueil/156-pre-vente-livre-connexion-sauvage.html
Pour se ressourcer au beau milieu de la forêt de Ploërdut (56)
Centre Védique de Coat Cren
https://www.yogaschool.fr
Domaine de CoatCren
Centre Védique VidyaTirtham
56 160 Ploerdut
Tél : 06 95 02 68 95
Centre Védique de Coat Cren
Au cœur de la Bretagne verdoyante et bucolique, le domaine de Coat Cren prend source à l’orée de ses bois. Audrey Fiorini et Ivan Houssay vous accueillent sur les 7 hectares vallonnés de leur propriété qui se répartit harmonieusement entre prairies, bois, zones humides, étang et jardins. Les visiteurs y trouveront un sanctuaire de paix, de méditation et de découverte de soi, à travers les pratiques et les enseignements de la culture traditionnelle indienne du Sama Yoga dans la lignée ArshaVidya. La Yoga School Bretagne, qu’ils ont créée est ancrée dans la tradition Védique depuis 22 ans. C’est une école basée sur la bienveillance, la découverte du cœur de la compassion et de la joie d'être ensemble dans une communauté saine et joyeuse. Audrey et Ivan accompagnent leurs convives dans le cadre de retraites et de modules thématiques tout au long de leur processus de recherche d’éclosion physique, énergétique, émotionnelle et spirituelle.
https://www.yogaschool.fr
Domaine de CoatCren
Centre Védique VidyaTirtham
56 160 Ploerdut
Tél : 06 95 02 68 95