Malgré une météo capricieuse, grimpeurs, passionnés d'escalade, simples spectateurs ou curieux, nombreux sont ceux qui se sont donnés rendez-vous ces trois jours Place du Mont-Blanc à Chamonix pour cette étape de Coupe du Monde d'escalade (difficulté).
Une répétition générale avant les Jeux Olympiques pour certains, à l’image de la Française Julia Chanourdie.
Une répétition générale avant les Jeux Olympiques pour certains, à l’image de la Française Julia Chanourdie.
Les résultats : Rogora et Bailey en or, Chanourdie et Jenft dans le top 8
© G.Haugeard
Si la 2e étape de la Coupe du monde de difficulté de Chamonix a sacré, ce mardi, Laura Rogora (Italie) et Sean Bailey (Etats-Unis), deux Français sont parvenus à se qualifier pour la finale d’une 2e étape du circuit international qui n’a rien perdu de sa magie.
De ce retour du circuit international IFSC sur la place du Mont-Blanc après une année d’absence liée à la crise sanitaire, nous avons bien failli retenir une météo automnale exécrable qui aurait pu gâcher la fête. Il n’en fut rien : alors que la première athlète du jour s’avançait vers la voie de finale féminine, les derniers rayons de soleil de la journée ont enfin percé le dense manteau nuageux pour illuminer le glacier des Bossons.
Laura Rogora - © © G.Haugeard
Chez les femmes, il n’a pas fallu attendre très longtemps pour vibrer avec la reine du jour : la jeune Laura Rogora (20 ans) n’a fait qu’une bouchée d’une voie de finale à sa mesure. Celle qui remportait en 2020 sa première victoire lors de l’unique épreuve du circuit international de la saison à Briançon, confirme, après sa 2e place à Villars en début de mois, qu’elle est certainement la première challenger de la patronne du circuit, absente à Chamonix, la Slovène Janja Garnbret. La jeune Italienne est la seule athlète à atteindre le sommet de la voie, Natalia Grossman (Etats-Unis) et Aleksandra Totkova (Bulgarie) complètent le podium quelques minutes plus tard.
Julia Chanourdie (Albanais vertical), seule Française de cette finale, parvient à accrocher la 6e place. « Julia a bien grimpé dans la première partie de la voie, dans son style posé et réfléchi. Malheureusement, elle commet une erreur à un endroit où l’intensité de l’exercice n’en permet pas, mais le principal est ailleurs : avec cette finale, elle s’est rassurée avant les Jeux Olympiques, début août », réagit Damien You, directeur des équipes de France.
Julia Chanourdie (Albanais vertical), seule Française de cette finale, parvient à accrocher la 6e place. « Julia a bien grimpé dans la première partie de la voie, dans son style posé et réfléchi. Malheureusement, elle commet une erreur à un endroit où l’intensité de l’exercice n’en permet pas, mais le principal est ailleurs : avec cette finale, elle s’est rassurée avant les Jeux Olympiques, début août », réagit Damien You, directeur des équipes de France.
Sean Bailey - © G.Haugeard
La donne fut tout autre chez les hommes : « la voie était d’une intensité rare physiquement parlant », poursuit Damien You. « Notre représentant français en finale, Paul Jenft, a dû composer avec cette caractéristique et a malheureusement zippé et termine 8e. Mais pour lui aussi l’essentiel est ailleurs : à seulement 18 ans, il prend de l’expérience en réalisant sa 2e finale en autant d’étapes. Une finale, ce n’est pas une ambiance de qualifications. Ce n’est qu’en aillant la possibilité d’en vivre que l’on s’arme pour y performer. »
Sur le podium, Martin Stranik (3e) et Stefano Ghisolfi (2e) chutent sur le même mouvement et ont été départagés grâce à leur résultat de demi-finale. En or pour la 2e fois d’affilée cette saison, l’Américain Sean Bailey s’en sort le mieux dans cette voie intraitable et parvient à enchainer 34 mouvements sur un tracé dont la dernière partie restera un mystère pour le public chamoniard.
Communiqué et résultats sur le site de la FFME