L’Hôtel Bristol et l’Auberge du Zoo, deux adresses incontournables à Mulhouse



​La cité du capitaine Alfred Dreyfus et du grand cinéaste américain William Wyler offre de nombreuses opportunités en matière de gîte et de couvert. De la chambre d’hôtes à la table où l’on se sent bien.



Il est un hôtel qui allie charme, authenticité alsacienne, chaleur et services, le Bristol****, en plein cœur de la ville. Et une table, l’Auberge du Zoo, qui affiche les délices de la cuisine alsacienne.

L’Hôtel Bristol****, une institution familiale

A deux pas du musée de l’automobile, tout en grès des Vosges rouge, l’imposant vaisseau avance sa fière proue entre l’avenue de Colmar et la rue d’Illzach. De style Art déco, l’intérieur aux murs recouverts de boiseries de chêne et de merisier apporte une chaleur toute naturelle rappelant les logis alsaciens traditionnels. 
© Hôtel Bristol

Et c’est vrai qu’on est bien dans cet hôtel de charme de quelque 110 chambres,au décor cocooning où l’on n’a qu’une envie : se laisser porter, s’abandonner... Ici, la touche féminine est omniprésente. Nous sommes dans le royaume de la maman et de la fille, Marie. 

Il y a trente-sept ans, le papa réalise le rêve de la maman et lui achète l’établissement. Dès qu’elle est en âge, Marie se révèle passionnée, passionnée par cet univers qui l’entoure, passionnée par la clientèle cosmopolite, passionnée par tous les préparatifs et les multiples détails qui émaillent une journée. Tant est si bien que dès l’âge de quinze ans, après les cours, elle aide sa maman. Malheureusement, son papa décède en 2009 et Marie, sur le point d’intégrer un master en hôtellerie à Lausanne, fait le choix d’abandonner son beau projet pour ne pas laisser sa maman seule. Son implication dans l’entreprise familiale date d’il y a déjà quinze ans et c’est un ravissement de voir évoluer ce binôme pour la plus grande satisfaction d’une clientèle de fidèles habitués. Le troisième larron de l’équipe est un jeune larron, le fils de Marie. Du haut de ses sept ans, il se passionne déjà pour la partie technique de l’hôtel, un espace prometteur !

Chambres en duplex Hotel Bristol - © Hubert Gouleret
L’hôtel Bristol compte une quinzaine de chambres familiales et, cerise sur le gâteau, un duplex, deux chambres reliées par un magnifique escalier tournant en bois, comme à la maison… avec la petite terrasse attenante. D’ailleurs, le côté chaleureux et les équipements parfaitement fonctionnels de chaque chambre font que l’on s’y sent ʺcomme chez soiʺ.
 
L’établissement n’a pas vocation à restauration. Toutefois, la table est ouverte le soir pour contenter la nombreuse clientèle d’affaires qui, après une journée bien remplie, aspire à la détente et est heureuse de trouver sur place une excellente cuisine traditionnelle. A ce sujet, il est proposé un excellent foie gras de canard, accompagné d’un gouleyant gewurztraminer des caves dela Maison Cattin à Voegtlinshoffen qui fait honneur au vignoble alsacien. Un savoureux régal ! Au réveil, l’offre du petit déjeuner est pléthorique et variée alliant viennoiseries et charcuteries locales, fruits divers et painsvariés prompts à accueillir toute une batterie de confitures artisanales Beyer capable de satisfaire le plus exigeant des gourmets. Des confitures sélectionnées, élaborées, brassées et cuites au chaudron, depuis cinq générations ! L’ensemble orchestré par un personnel d’une grande amabilité et aux petits soins pour sa clientèle.

​Sept salles de conférences et un grand parking privé et fermé complètent l’offre.

Hôtel Bristol : www.hotelbristol.com/fr

 

Toutefois, parmi les restaurants de cuisine traditionnelle que compte la ville, l’un d’entre eux se distingue par ses particularités exotiques : l’Auberge du Zoo, contiguë au parc zoologique et botanique de la ville. Comptant parmi les plus vieux zoos de France, il a été inauguré en 1868 et fait partie des incontournables à visiter lors de la découverte de la ville. Riche, aujourd’hui, de quelque 1 200 animaux évoluant au sein d’un parc de 25 hectares planté de 3 000 espèces végétales, il se classe parmi les dix premiers en termes de fréquentation. L’excellente cuisine alsacienne servie à l’auberge suffit à notre bonheur. Mais l’environnement accueillant cette très bonne table est un véritable musée. Philippe Lebran l’a souhaité ainsi pour le plaisir du palais et celui de l’œil.

L’Auberge du Zoo, une grande table doublée d’un musée mêlant arts asiatiques et africains

Ce qui vous est proposé ici est une belle évocation de ces deux continents. Déguster une authentique choucroute alsacienne au beau milieu de cette grande salledu début du XXème siècle est un enchantement. Comme Victor Hugo, pour le siècle précédent, l’avait écrit dans son célèbre poème :  Ce siècle avait deux ans. Dès sa construction en 1902 par un enfant du pays, l’architecte mulhousien Joseph Trumm, cet édifice de belle facture, surmonté d’une belle tourelle ciselée et de son clocheton, doté d’une belle scène théâtrale, accueillait concerts et réunions.
Salle Papillon - © Hubert Gouleret

A sa tête, aujourd’hui, un pur Aveyronnais, Philippe Lebran et sa fille Laura. Dès sa jeunesse, l’homme dynamique n’a cessé d’entreprendre et a un beau et riche passé mis au service du bien manger. Il accompagne ses parents bouchers-charcutiers sur les marchés pour y vendre, principalement, leurs produits locaux et y réalise un apprentissage formateur de premier plan. Puis, 25 ans durant, il parcourt les foires et les salons d’Allemagne et de chaque côté du fleuve Rhin, qui l’amènent à mettre en avant les bons produits des différents terroirs français. Son plus beau challenge, faire connaître l’aligot au hasard de ses déplacements. Et c’est une réussite ! Aujourd’hui encore, épaulé par sa fille, il court les foires… 

Grande salle et Salle brésilienne - © Hubert Gouleret
En 2017, il saisit une réelle opportunité : après trente-deux ans de bons et loyaux services, Luc Ehrhart, l’emblématique chef de l’Auberge du Zoo à Mulhouse prend une retraite bien méritée.  Il acquiert l’excellente adresse qu’il ouvre à la clientèle l’année suivante. Les travaux de rénovation ont été dantesques mais le résultat est là. L’auberge est un véritable musée. L’acquisition, tout au long des années, de nombreux objets des arts asiatiques et africain, conjugués à d’autres et chinés à toutes occasions, lui permettent de placer le gourmet dans un univers exotique, aux antipodes de la traditionnelle cuisine alsacienne concoctée par le chef Sébastien Pasqualin. L’assiette élaborée par tout chef est, avant tout, un tableau pour le plaisir de l’œil, tableau qui se doit également d’exciter les papilles. Ici, la valeur ajoutée est l’art exposé dans les différentes salles. La plus grande d’entre elles, de 180 places mais pouvant accueillir jusqu’à 600 personnes, est entourée de coursives aux magnifiques boiseries la surplombant, savamment décorée jusqu’à la scène fermée d’une tenture d’un beau rouge cramoisi. Les salles annexes affichent tout autant leur magnificence, à chacune son art et sa capacité. Telles la Salle coloniale, la Salle végétale, la Salle Papillon, la Salle Brésilienne.

Le bar Les Coursives - © Hubert Gouleret
Situé au 1er étage, le bar Les Coursives affiche, lui aussi, une belle décoration. A sa tête, Jérémie Pasqualin. L’homme de l’Art sait de quoi il parle. Il est devenu 7ème Barman de France en 2022. Champion d’Alsace de mixologie en 2023, il s’est révélé être un grand spécialiste des spiritueux mexicains et japonais.

L’Auberge du Zoo : www.auberge-zoo.com
Office de tourisme : www.tourisme-mulhouse.com

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Jeudi 27 Juin 2024
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