La Dombes, magnifique écrin du Parc des Oiseaux

Quoi de plus naturel pour cette zone, placée idéalement sur l’un des grands axes européens de migrations nord-sud ! Il y a près de 54 ans, en 1970, le président du Conseil général de l’Ain et vétérinaire de profession, le docteur Jean Saint-Cyr, sensibilisé par l’augmentation du nombre d’espèces menacées, créait, sur la commune de Villard-les-Dombes, la Réserve de la Dombes et le Parc des Oiseaux. C’était le début d’une belle aventure qui enchante, aujourd’hui, petits et grands. Ce sont près de 3 000 oiseaux de 300 espèces différentes sur 35 hectares qui vous transportent à tire-d’aile sur les cinq continents.

Chaque hiver, le Parc ferme ses portes. La place est alors libre pour un spectacle son et lumière enflammant les squelettes hivernaux de la végétation alentour.

Emporté par les accords guillerets de la chanson de Juliette Gréco flottant dans les airs, vous cheminez, nuitamment, au milieu des jeux de lumière multicolores de ce spectacle enchanteur. Une découverte de chaque instant, révélée dans la surprise. Tout ici traduit, par des évolutions au sol ou sur des supports, les tentatives inabouties de poissons et d’oiseaux cherchant désespérément une rencontre impossible. Jusqu’à l’étang, asséché pour l’occasion, et dont le fond se couvre d’une multitude de poissons effectuant des figures improbables... Un pur enchantement. Qu’il est alors facile de se laisser porter par son imagination !

A cette date, le Parc rouvre ses portes. Avec, comme chaque année, son lot de nouvelles naissances espérées. C’est l’objet du Programme Barnabé destiné à la protection des espèces menacées, avec la création d’un Centre de reproduction spécialisé, impliqué notamment sur trois espèces européennes, à savoir le vautour moine, le gypaète barbu et l’outarde canepetière. Dans un but de sensibilisation des visiteurs à la cause des oiseaux, le Parc offre la possibilité d’accompagner un soigneur et de se mettre dans la peau de ce professionnel.

Dès l’accueil, on entend cacarder les flamants roses réunis dans leur petite pièce d’eau… Puis, il ne reste plus qu’à emprunter la piste fléchée et découvrir, au hasard des bosquets, ici, la Volière du Pantanal peuplée de perroquets aux couleurs vives, là, la Serre aux papillons. L’occasion, en scrutant le sol jonché de papillons morts, d’avoir un aperçu de la fragilité de ces lépidoptères. En effet, si certains peuvent vivre une année, d’autres disparaissent au bout de quelques heures. Autre attrait de la promenade, le Spectacle des Oiseaux. Bien assis dans l’amphithéâtre, vous assistez au ballet d’oiseaux artistes au ras de vos têtes. Ainsi, perroquets chamarrés, vautours inquiétants ou autres pélicans frôlent les silhouettes pliées en deux. Le coup passa si près…

Partir à la découverte du lori

Originaire d’Australie et d’Indonésie, le lori ou loriquet arc-en-ciel (Trichoglossusmoluccanus) est un perroquet de taille moyenne, facétieux, joueur et attachant, toujours en mouvement. Son activité principale : se délecter de nectar dont il est particulièrement friand. D’ailleurs, dès son arrivée, le visiteur est pris en charge par un soigneur et se voit confier ce qui s’apparente à un dé à coudre renfermant cette friandise tant espérée. A peine niché entre le pouce et l’index, aussitôt les oiseaux aux plumes chatoyantes se jettent sur lui et ʺtorturentʺ la malheureuse main de leur petit bec inquisiteur. Parfois, c’est le lobe de l’oreille qui pâtit de ces ʺredoutables attaquesʺ. Amusante et riche expérience !

La Maison des Manchots, un îlot en amphithéâtre propice aux évolutions des manchots de Humboldt. Une galerie longeant le bassin permet une observation de leurs jeux facétieux.

A quelques lieues de la capitale des Gaules, le Parc des Oiseaux est une belle oasis d’eau, de verdure et de tranquillité, véritable échappatoire aux multiples tracas du quotidien.