Le Marloe, une adresse pour les fins « bistronomes »

En 2006, Eric Martins et Thomas Boullault, deux passionnés déjà bien rodés à l’univers de la gastronomie se sont unis pour créer l’Arôme. Très vite, le restaurant étoilé du 3 rue Saint-Philippe du Roule ne désemplit pas. Les deux compères décident alors de remettre le couvert à quelques mètres de là, toujours dans le très sélect 8e arrondissement de Paris. C’est ainsi que le Marloe, contraction des noms MARtins et BouLLAULT et anagramme de l’Arôme, voit le jour en 2012 au 12 de la rue du commandant Rivière. Tout comme l’Arôme, le Marloe a pour ambition d’offrir une sélection simple et raffinée des meilleurs produits de la nature : pluma ibérico de Bellota, cabillaud sauvage et noix de St Jacques de Bretagne, bœuf black Angus, fromages affinés par la maison Dubois. L’exigence de l’extrême qualité reste identique, même si le cadre se veut ici plus détendu, à la fois contemporain et rétro, bistronomique et gastronomique, chic et canaille. « Au Marloe, nous privilégions une nouvelle approche plus conviviale  et  décontractée qui correspond à un véritable besoin de notre clientèle dans le quartier. Nous arrivons à faire beaucoup moins cher qu’en étoilé, parce que nos plats sont travaillés plus simplement. Ici, au lieu d’être 17 employés pour 40 couverts, nous sommes huit pour 60 couverts » explique Thomas Boullault, le chef de l’Arôme et l’associé propriétaire du Marloe. Pour diriger la cuisine, Eric Martins et Thomas Boullault, ont fait appel à Jerôme Salmagne, qui officiait depuis 5 ans en tant que second à l’Arôme. Les deux chefs élaborent ensemble la carte du Marloe. Ils la transmettent ensuite en toute confiance à Jérôme qui exécute quotidiennement les plats avec ses équipes en cuisine. Côté nectars, c’est Laetitia Alleg une jeune sommelière formée à l’Arôme par Renaud Laurent qui détient désormais les clés de la cave. Fidèle à sa  sensibilité féminine débordante, elle vient d’élaborer une très belle carte composée de petits producteurs français sélectionnés pour leur savoir-faire exceptionnel. Billecart Salmon et Selosse initial pour les Champagne, Condrieu et Pouilly-fumé pour les blancs, Gevrey-Chambertin et Saint-Estèphe pour les rouges, il faut se laisser charmer par l’originalité des nouvelles étiquettes et apprécier les valeurs sûres conseillées par cette sommelière de talent.

La passion comme moteur

Pour ce qui est des douceurs, carte blanche a été donnée à David Casiez et Arnaud Besnard, deux pâtissiers d’exception qui partagent leur talent entre l’Arôme et le Marloe. Anciens de la Maison du Chocolat et des cuisines du Bristol pour David et du Royal Monceau pour Arnaud, la carte du Marloe propose des desserts raffinés et inspirés de la cuisine bistrotière. Des associations simples et éminemment gourmandes, fondées sur la recherche de la meilleure qualité. En dehors de son ambiance volontairement plus délurée, le Marloe partage la même philosophie que L’Arôme quant au choix de ses fournisseurs. Un crédo qui est essentiellement basé sur la sélection rigoureuse de produits ultra frais et de saison, dénichés chez les meilleurs artisans (charcuteries de chez Da Rosa, pain Poujauran, beurre Bordier...). Vous l’aurez compris, au Marloe, le partage et la passion trouvent naturellement leur écho dans l’assiette. A l’image du croque-monsieur de Thomas Boullault, un classique de la maison qui est dédié à son grand-père, bien crémé, avec une belle tranche de jambon de Paris et une salade croquante délicatement parfumée au xérès. De son côté, Eric Martins souhaite également faire partager le meilleur de la gastronomie, en sollicitant pour ses deux établissements de gamme différente les mêmes, poissonniers, bouchers, charcutiers, boulangers ou maîtres beurriers passionnés. Ce bistrot élégant est certainement l’un des meilleurs endroits de la capitale pour déguster des produits d’exception dans une ambiance amicale et décomplexée, tout en profitant d’un très joli rapport qualité/prix pour le quartier. « Au Marloe, nous retrouvons pratiquement la même clientèle qu’à l’Arôme car nous mettons exactement le même amour dans tout ce que nous élaborons » rappelle Thomas Boullault. Une cuisine néo-bistrot, créative et originale que l’on peut savourer midi et soir, en salle ou en terrasse toute l’année.