Un confiseur précurseur
Paris 1892 : Georges Evrard, 19 ans, ouvre sa confiserie « Au Pierrot Gourmand », rue Barbette, dans le quartier du Marais. Le personnage de Pierrot trouve son origine au cœur de la Comédia Dell’Arte. Mais c’est une version plus lunaire et attendrissante du personnage qui inspire Georges Evrard… Celle qui prend vie sous les traits du mime Jean Gaspard, dit Jean Debureau, sur l’air populaire « Au clair de la lune ». Il décide de s’inscrire dans cette lignée et d’adresser à ses clients un message de douceur doublé de gourmandise…
© Pierrot Gourmand
Paris 1899 : Face au succès rencontré par ses bonbons, il dépose la marque « Pierrot Gourmand ». L’image du Pierrot Gourmand assis sur un croissant de lune, malicieux, hésitant à offrir des bonbons à Colombine, devient pour longtemps l’effigie de la maison. C’est le début de la grande Aventure.
Paris 1906 : La gamme s’étoffe, avec notamment le Riviera, un bonbon fourré aux fruits.
Ivry-sur-Seine 1917: Alors que la confiserie s’enrichit de nouveaux délices, Georges installe sa première usine-chocolaterie en banlieue parisienne, afin de répondre à la demande croissante de sa clientèle.
L’invention de la sucette
1917 - © Pierrot Gourmand
1924 : Georges, homme curieux, attiré par la nouveauté, déambule dans les allées d’une fête foraine en observant les enfants savourer les sucres d’orge. Il s’aperçoit qu’ils ont du sucre plein les babines ainsi que les doigts poisseux.
« Que faudrait-il inventer pour que les chers bambins ne se salissent pas les mains? », s’interroge-t-il. Une idée de génie lui vient alors à l’esprit: celle d'imaginer une nouvelle confiserie, fabriquée dans un petit moule en bois en forme de plume, et montée sur un bâtonnet en rotin de Madagascar, qui permet aux gourmands de se régaler en évitant tout contact avec le sucre. La première sucette est née !
« Que faudrait-il inventer pour que les chers bambins ne se salissent pas les mains? », s’interroge-t-il. Une idée de génie lui vient alors à l’esprit: celle d'imaginer une nouvelle confiserie, fabriquée dans un petit moule en bois en forme de plume, et montée sur un bâtonnet en rotin de Madagascar, qui permet aux gourmands de se régaler en évitant tout contact avec le sucre. La première sucette est née !
1926 : Fabriqué en céramique ou en porcelaine et peint à la main, le célèbre présentoir buste Pierrot Gourmand s’invite sur les comptoirs des boulangers, des confiseries et des épiciers. Devenu l’emblème de la marque, il fait aujourd’hui encore le bonheur des gourmands ainsi que des collectionneurs. L’entreprise est aussi l’une des premières à envelopper ses bonbons dans du papier imprimé.
La confiserie " Au Pierrot Gourmand" et quelques affiches au fil du temps 1926 - 1950 - 1975 - © Pierrot Gourmand
Au fil du temps
Années 1950 : Elles sont l’âge d’or du célèbre Pierrot, qui produit chaque année 2 000 tonnes de confiseries. Les sucettes sont proposées dans une multitude de parfums, outre le caramel au lait des débuts. On retrouve des goûts tels que cerise, orange, framboise ou encore citron. À noter, qu’à cette époque, le bâton de la sucette, cylindrique, est encore en bois.
1976 : Pierrot Gourmand arrive dans le Lot pour une seconde naissance, après son rachat par l’entreprise familiale Andros. Pierrot Gourmand est là et bien là et veille à toujours respecter la recette originale de la légendaire sucette au caramel, héritée du savoir-faire de Georges Evrard. Une recette authentique, simple et gourmande, confectionnée à partir de produits frais et de qualité.
© Pierrot Gourmand
La marque aujourd’hui
Jusqu’en 1990, les bonbons et sucettes sont fabriqués dans l’usine Andros de Biars-sur-Cère. De nos jours, le site de production est à Altillac, en Corrèze où l’entreprise produit 140 millions de sucettes chaque année. Pour la petite histoire, Jacques Chirac alors en visite, a signé le livre d’or de l’usine en 1993, une sucette boule à la main.
© Pierrot Gourmand
Mais où est passé Pierrot Gourmand ?
La marque crée la surprise avec une nouvelle gamme qui s’adresse aux petits et aux pré-adolescents. Il s’agit de bonbons tendres, avec des arômes fruités, des colorants d’origine naturelle sans gélatine, mais aussi des textures, des saveurs et des formes originales aux couleurs vives ainsi que joyeuses. Cinq propositions de voyages, baptisées Cumulo, La Grande Ourse, Les Comètes, Cocorico, Les Cubicks qui évoquent la tendresse des saveurs de l’enfance et stimulent l’imaginaire des petits et des plus grands. pierrot-gourmand.com
Catherine MONBREAULT