La Bisquine de Cancale - © David Raynal
Ouessant en phare majeur
Gwenaëlle Abolivier - © DR
Gwenaëlle Abolivier est une journaliste et écrivaine française ainsi qu'une voix familière de France Inter. Formée à l’école de Claude Villers, elle a présenté pendant plus de 20 ans des émissions dans lesquelles elle mettait en scène ses reportages à travers le monde. Depuis plusieurs années, elle s’est tournée vers l’écriture littéraire tout en continuant d’intervenir sur les ondes de la Radio télévision suisse(RTS) et dans différentes revues comme la bretonne ArMen. Son écriture alerte, sensible et inspirée, puise ses racines dans le voyage au long-cours et les horizons du monde entier avec une forte attirance pour les terres polaires, les grands espaces, les voyages en train ou en cargo, le monde maritime et les îles… À l’hiver 2015, elle a vécu pendant trois mois une expérience intense dans le sémaphore de l’île d’Ouessant, au bout de la Bretagne sa région natale. Une résidence d’écrivain pour le moins originale à l’invitation de l’association C.A.L.I. Culture, arts et lettres des îles, présidée par Isabelle Le Bal qui s’intéresse à la littérature insulaire et qui organise chaque été depuis plus de 20 ans le Salon International du Livre Insulaire.C’est pendant, et à la suite de ce séjour, sur cette terre ultime du Finistère qu’elle écrit ce récit intitulé « Tu m’avais dit Ouessant ». Là, sous le grand phare du Créac’h, se racontent un voyage immobile et une expérience d’immersion au contact des éléments et des îliens. Elle explore les lieux et rencontre les habitants, les derniers marins de commerce, les guetteurs-sémaphoriques et gardiens de phares, et les femmes, gardiennes des lieux, qui occupent une place prépondérante sur cette île du Ponant.
Ouessant - © David Raynal
Territoire de l’extrême
A portée de vue du phare du Stiff, sur la pointe de Penn Arlan, sa curiosité l’emmène pour le lever du soleil à la rencontre du Stonehenge ouessantin. Un cromlech, une couronne de pierres dressées datant du néolithique (2000 avant J.-C.) décrivant face à la mer une ellipse de granite énigmatique. Au cours de ce récit intime, le lecteur découvre à quel point ce territoire est à part : territoire de l’extrême qui entretient un rapport particulier à la noirceur et à la mort. La proëlla ou la broëlla en est certainement la traduction la plus singulière. « Par le passé, quand on apprenait la perte d’un homme en mer, les jeunes filles du village étaient envoyées dans toute l’île pour prévenir que le soir même, il y aurait broëlla dans la famille du défunt. Elles allaient alors chercher à l’église un crucifix d’argent et de la pâte de cierge avec laquelle elles façonnaient cette croix de cire blanche. Dans la maison endeuillée, on étendait sur la table un drap, deux morceaux de dentelles ou encore la coiffe de la veuve ainsi que le portrait du marin et on disposait la croix qui servait de substitut au corps du disparu. Ainsi le corps était présent et on pouvait, selon la croyance, à travers cette cérémonie d’enterrement fictif retrouver l’âme du disparu, ce qui lui assurait la paix et un retour au pays » décrit t-elle. Face à la mer et sous les faisceaux du grand phare, l’auteure vit cette expérience comme une renaissance dans le passage et l’exil que représente l’écriture.
« Tu m’avais dit, pars au bout du monde, pars au bout de la terre, et je suis partir sur une île née au milieu de l’océan, une île du Finistère, de l’autre côté de l’horizon, de l’autre côté du Fromveur*, il y a une île où des femmes et des hommes s’aiment dans le vent, il y a une île ou des femmes et des hommes vivent dans le rêve de l’océan » écrit dans un souffle d’Iroise Gwenaëlle Abolivier.
*Fromveur : le mur de la peur en breton.
Tu m’avais dit Ouessant
Gwénaëlle Abolivier
Le Mot et le reste
188 pages –broché
17 €
A portée de vue du phare du Stiff, sur la pointe de Penn Arlan, sa curiosité l’emmène pour le lever du soleil à la rencontre du Stonehenge ouessantin. Un cromlech, une couronne de pierres dressées datant du néolithique (2000 avant J.-C.) décrivant face à la mer une ellipse de granite énigmatique. Au cours de ce récit intime, le lecteur découvre à quel point ce territoire est à part : territoire de l’extrême qui entretient un rapport particulier à la noirceur et à la mort. La proëlla ou la broëlla en est certainement la traduction la plus singulière. « Par le passé, quand on apprenait la perte d’un homme en mer, les jeunes filles du village étaient envoyées dans toute l’île pour prévenir que le soir même, il y aurait broëlla dans la famille du défunt. Elles allaient alors chercher à l’église un crucifix d’argent et de la pâte de cierge avec laquelle elles façonnaient cette croix de cire blanche. Dans la maison endeuillée, on étendait sur la table un drap, deux morceaux de dentelles ou encore la coiffe de la veuve ainsi que le portrait du marin et on disposait la croix qui servait de substitut au corps du disparu. Ainsi le corps était présent et on pouvait, selon la croyance, à travers cette cérémonie d’enterrement fictif retrouver l’âme du disparu, ce qui lui assurait la paix et un retour au pays » décrit t-elle. Face à la mer et sous les faisceaux du grand phare, l’auteure vit cette expérience comme une renaissance dans le passage et l’exil que représente l’écriture.
« Tu m’avais dit, pars au bout du monde, pars au bout de la terre, et je suis partir sur une île née au milieu de l’océan, une île du Finistère, de l’autre côté de l’horizon, de l’autre côté du Fromveur*, il y a une île où des femmes et des hommes s’aiment dans le vent, il y a une île ou des femmes et des hommes vivent dans le rêve de l’océan » écrit dans un souffle d’Iroise Gwenaëlle Abolivier.
*Fromveur : le mur de la peur en breton.
Tu m’avais dit Ouessant
Gwénaëlle Abolivier
Le Mot et le reste
188 pages –broché
17 €
Rubi, les copains du bord
Depuis quarante ans, il navigue avec les plus grands, participe aux événements maritimes incontournables, s’intéresse aux dernières relèves de phares… Quarante ans d’une passion immodérée pour la mer que Bernard Rubinstein partage avec nous dans ce livre exceptionnel.
Bernard Rubinstein aime naviguer. Une passion illustrée dans de nombreux reportages pour lesquels il a embarqué avec les grands noms de la voile : Éric Tabarly bien sûr, avec qui il participe comme équipier à la première course autour du monde en 1973, mais également Alain Colas, Olivier de Kersauson, TitouanLamazou, Mike Birch, Loïck Peyron, Philippe Poupon, Armel Le Cléac’h, Jean-Luc Van Den Heede, Pierre Follenfant, Alain Gautier, Michel Desjoyeaux, Franck Cammas… Observateur privilégié d’une plaisance en perpétuelle mutation, il a toujours été présent au départ des plus grandes courses. À Plymouth, pour la mythique Transat en solitaire, à Saint-Malo pour le départ de la Route du Rhum ou encore aux Sables-d’Olonne pour le départ et l’arrivée du Vendée Globe.
Sentinelle de l’amer
Bernard Rubinstein aime naviguer. Une passion illustrée dans de nombreux reportages pour lesquels il a embarqué avec les grands noms de la voile : Éric Tabarly bien sûr, avec qui il participe comme équipier à la première course autour du monde en 1973, mais également Alain Colas, Olivier de Kersauson, TitouanLamazou, Mike Birch, Loïck Peyron, Philippe Poupon, Armel Le Cléac’h, Jean-Luc Van Den Heede, Pierre Follenfant, Alain Gautier, Michel Desjoyeaux, Franck Cammas… Observateur privilégié d’une plaisance en perpétuelle mutation, il a toujours été présent au départ des plus grandes courses. À Plymouth, pour la mythique Transat en solitaire, à Saint-Malo pour le départ de la Route du Rhum ou encore aux Sables-d’Olonne pour le départ et l’arrivée du Vendée Globe.
Sentinelle de l’amer
Bernard Rubinstein - © Glénat
Mais le marin journaliste, toujours la pipe au bec, n’a pas limité ses reportages au seul monde de la course. Il a aussi connu des tempêtes à bord de l’Abeille-Flandre, vécu huit jours dans le phare de Cordouan, participé aux dernières relèves des phares de la mer d’Iroise, navigué à Venise devant la place Saint-Marc ou régaté sur la célèbre bisquine de Cancale. « A chacun son monument emblématique. Aux Parisiens, la tour Eiffel édifiée à l’occasion de l’Exposition universelle de 1889 pour rappeler le centenaire de l’exposition universelle. Aux Cancalais, la bisquine pour témoigner d’un passé ou des centaines de bateaux de pêche quittaient le port de la houle pour draguer les huîtres dans la baie du Mont-Saint-Michel. La tour en fer de monsieur Eiffel peut revendiquer ses 324 mètres de hauteur. La Cancalaise, quant à elle, peut être fière de ses 350 m² de voilure, surface gigantesque qui lui confère le titre de voilier le plus toilé et le plus rapide des côtes de France » écrit-il dans son ouvrage à la page 70. Passionné de phares et collectionneur d'objets liés à la mer, l'écrivain a transformé son appartement en une sorte de caverne d'Ali-baba aux mille objets et documents cosmopolites.Des phares décoratifs, en jouets, en flacons de parfum, en briquets... Il leur a consacré aussi un beau livre, intitulé"Éclats de phare" également paru chez Glénat. Ce tableau serait incomplet sans évoquer son goût pour le patrimoine maritime, l’occasion d’articles sur la dernière clouterie française ou le dernier des maîtres voiliers de tradition, Jean-Pierre Burgaud. Point de nostalgie ici. Rubi – son surnom dans le monde de la voile donné par Kersauson – nous embarque dans le sillage de ses souvenirs. Pour mieux transmettre, partager.
40 ans à la barre – Les carnets d’un marin journaliste
Bernard Rubinstein
Collection Beaux livres Mer
Editions Glénat
25 €
Surfer n’est pas jouer !
© Russel Ord
Parce que la passion et l’aventure transparaissent dans chacune des photos de ce livre, « Surfer, en quête de la photo ultime »est une source d’inspiration infinie pour tous les amoureux de l’océan. « Il a fallu que je me remette en question et que je me rappelle ce qui m’importait vraiment – partir seul au milieu de l’océan et repousser mes limites – pour produire une œuvre dont je pouvais être fier. » Son aboutissement – une photo de Mark Mathews debout dans un tube béant à The Right – vint récompenser d’innombrables heures de travail. Elle permit à Russell Ord de décrocher deux couvertures de magazines prestigieux, une place dans l’histoire de la photographie de surf et, surtout, de trouver la sérénité. Cette photo en poche, Russell se retrouva face à un dilemme inattendu : et maintenant, dans quelle nouvelle entreprise se lancer ? Son œuvre s’est enrichie depuis d’images époustouflantes de vagues nues et de nombreux portraits de surfeurs des quatre coins du monde.Les images spectaculaires de Russell Ord lui ont valu une reconnaissance mondiale. Ce passionné de nature et d’aventure a reçu de nombreux prix et notamment le trophée de photographie de sport international de l’année 2016 de l’IPA lors des prestigieux Lucie Award. Il a exposé au salon international de la photographie Photokina en 2016 en Allemagne et pour Fuji Film au Japon en 2016. Dans ce livre, il fait équipe avec l’écrivain Anthony Pancia qui est aussi un correspondant habituel de Surfer Magazine, pour partager les histoires des rencontres qui l’ont marqué durant sa remarquable carrière.
Surfer - En quête de la photo ultime
Anthony Pancia/Russell Ord
Collection Beaux livres Mer
Editions Glénat
39,50 €
Piano sur l’eau…
© David Raynal
Un piano sur un bateau ? Dans ce livre, comme dans cette histoire, il souffle un vent d’aventure empreint de poésie… En 2012, la pianiste Marieke Huysmans-Berthou a cette idée un peu folle qu’elle baptise « Pianocéan » : s’embarquer avec son piano sur un bateau pour un tour du monde en musique. Chaque hiver, le bateau restera à quai dans un port. Et chaque printemps, il repartira voguer à la rencontre de nouveaux spectateurs dans les ports de France et d’ailleurs. Quel voilier est susceptible d’accueillir un passager aussi fragile et encombrant ? Comment sortir le piano sur le pont du bateau à chaque concert ? Comment programmer des concerts alors que la durée de chaque traversée est incertaine ? Et s’il pleut ? Toutes les interrogations seront balayées au fil des mois et le projet, aussi fou soit-il, prend corps. Pianocéan peut hisser les voiles de la goélette Lady Flow. Une première tournée a lieu en Méditerranée en 2015, une deuxième et une troisième en Bretagne… les saisons se suivent et ne se ressemblent pas. L’amie et photographe Anne-Lise Le Pellec est elle aussi embarquée pour ce tour du monde d’une dizaine d’années. Marieke compose, dessine, Anne-Lise a une main à la barre, l’autre sur son boîtier. Chacune écrit au fil de l'eau sur les doutes, les rencontres, les galères, la peur, les petits et grands bonheurs… Le livre Pianocéan est le résultat de ce foisonnement artistique où l’aventure est au coin du port.
Pianocéan
Anne-Lise Le Pellec/Marieke Huysmans-Berthou
Collection Beaux livres Mer
Editions Glénat
25 €