Musée national de l’Automobile de Mulhouse, la voiture de sa naissance à aujourd’hui



Pour le visiteur, venir au Musée national de l’Automobile de Mulhouse, c’est se plonger dans un océan de véhicules en tous genres,remontant aux balbutiements de l’automobile. Quelque 450 véhicules affichent leurs silhouettes rutilantes de tous les âges, véritable parcours initiatique d’évolutions technologiques.



La belle histoire commence en 1935 quand Fritz,le cadet des Frères Schlumpf, achète sa première Bugatti. En 1939, Fritz entre au Conseil d’Administration de la Filature de laine peignée de Malmerspach et en devient le PDG l’année suivante. 

Panhard & Levassor P 2D Phaeton Tonneau de 1894 - © Hubert Gouleret
Les deux frères, Hans et Fritz, sont nés en Italie, respectivement en 1904 et 1906. C’est cette dernière année que choisissent les parents pour s’installer à Mulhouse, terre natale de la mère. Malheureusement, le père meurt en 1918,et Hans est envoyé dans une école privée en Suisse -enseignement ponctué quelques années plus tard par un diplôme supérieur en commerce - alors que Fritz poursuit ses études au lycée de Mulhouse.

Au sortir de la guerre, il acquiert les Tissages Deffrenne à Roubaix. En 1956, c’est au tour de la Filature de laine peignée d’Erstein et de la Filature HKC à Mulhouse. C’est au décès de leur mère en 1957 que commence vraiment la collection. Les achats se succèdent après les Années 60 et l’usine de Mulhouse ferme ses portes pour accueillir la collection. En 1971, les deux frères achètent une nouvelle filature et poursuivent les travaux d’aménagement dans l’usine HKC pour accueillir le nouveau musée. Mais, à la fin des Trente Glorieuses, la conjoncture n’est pas bonne pour l’industrie textile et, de 1976 à 1979, les deux frères sont contraints de se séparer de leurs usines « pour un franc symbolique ». Après l’occupation de l’usine par les ouvriers, de 1977 à 1979, ils déposent le bilan et se réfugient en Suisse. L’histoire des deux frères trouve ici son épilogue. Cependant, l’aventure du musée continue son petit bonhomme de chemin.

En 1981,le Tribunal de Mulhouse autorise la vente du musée à une association réunissant la Ville de Mulhouse, le département du Haut-Rhin, l’Etablissement public régional d’Alsace, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Mulhouse, la Société Panhard, l’Association Salon de l’Auto et, en 1982, le musée ouvre enfin ses portes.

La Jamais contente - © Hubert Gouleret

​Quand La Jamais Contente adopte les pneumatiques Michelin et bat des records

Nous sommes en 1899. L’ingénieur en électricité belge Camille Jenatzy fait construire des véhicules électriques (fiacres, etc.), puis conçoit un véhicule révolutionnaire en forme de torpille, doté d’un moteur électrique et répondant au doux nom de La Jamais Contente. En hommage, semble-t-il, à son épouse dont la particularité était de faire preuve ce trait de caractère. L’idée était de battre le record d’un certain Gaston de Chasseloup-Laubat, comte de son état, établi à 92,3 km/h. Pour les pneumatiques, il fait appel aux frères Michelin. C’est le début, pour la firme clermontoise, de sa grande aventure en matière de pneus automobiles. Le 29 avril 1899, la revue La France automobile organise une course de vitesse à Achères (aujourd’hui dans les Yvelines). Pilotée par son concepteur, la voiture atteint la vitesse de 105,88 km/h. C’est la première fois qu’une voiture automobile franchit les 100 km/h.
Il y a 125 ans, la voiture automobile électrique faisait déjà parler d’elle…

Musée national de l’Automobile : www.musee-automobile.fr
Office de tourisme : www.tourisme-mulhouse.com

Lire également : 
La Collection de Voitures du Prince Albert II s’expose à Mulhouse
L’Hôtel Bristol et l’Auberge du Zoo, deux adresses incontournables à Mulhouse
Mulhouse, cité industrielle au riche passé

 
Samedi 29 Juin 2024
Dans la même rubrique :