Parque del Retiro - © David Raynal
Le Paseo del Arte est probablement l'un des endroits au monde qui regroupe le plus de trésors artistiques. Il faut dire qu'en un peu moins d'un kilomètre, on y trouve le Musée du Prado, le Musée Thyssen-Bornemisza et le Musée Reina Sofía auxquels s'ajoutent d'autres institutions et bâtiments incontournables. Avec sa précieuse collection de quelque 8 600 toiles et plus de 700 sculptures, le musée national du Prado préside l'un des itinéraires touristiques les plus visités de la capitale. Outre Les Ménines de Vélasquez et Les fusillades du 3 mai de Goya, on peut admirer dans ses salles des chefs-d'œuvre des écoles espagnole, italienne et flamande. Le musée du Prado possède naturellement la collection de peinture espagnole la plus complète au monde. Le Siècle d'or est largement représenté par des œuvres de Ribera, Zurbarán et Murillo nous aidant à comprendre le contexte dans lequel est apparue la peinture de Velásquez. Un peu plus loin, la collection permanente du musée Thyssen-Bornemisza retrace l'histoire de la peinture européenne du Moyen Âge à la fin du 20e siècle. Jan van Eyck, Carpaccio, Dürer, le Caravage, Rubens, Frans Hals, Canaletto puis Monet, Degas, Gauguin, Van Gogh et enfin Chagall, Hopper ou Lichtenstein nous aideront à comprendre quels chemins a empruntés l'art entre le 16e et le 20e siècle.
Grand Guernica de Picasso
Vue de la terrasse de la Mairie - © David Raynal
Toujours le long du Paseo del Arte, le Musée National Centre d’Art Reina Sofía rassemble des œuvres de Dalí, Miró et Juan Gris, qui accompagnent le grand Guernica de Picasso. Exposée à Paris à l'occasion de l'Exposition internationale de 1937, cette fresque exprime la douleur des victimes du bombardement du village basque de Guernica par l’aviation nazie en soutien des troupes du général Franco durant la guerre civile espagnole. Le musée Reina Sofía occupe l’emplacement de l'ancien hôpital général de Madrid, qui est l'œuvre de l'architecte Francisco Sabatini. Il a été agrandi en 2005 par Jean Nouvel d’un auditorium, d’une bibliothèque et de nouvelles salles d'expositions, le tout agencé sous une grande marquise rouge en aluminium et en zinc adossée à l'ancien bâtiment. Le musée dispose de deux édifices annexes qui accueillent des expositions temporaires et des installations artistiques, le Palais de Velázquez et le Palais de Cristal, tous deux situés dans le parc du Retiro. Demeure des rois espagnols depuis Charles III jusqu'à Alphonse XIII, le Palais Royal de Madrid est ouvert à tous ceux qui souhaitent voyager à travers l´histoire de l´Espagne. Bien qu´il ne soit pas habité par les monarques actuels, l´édifice est la résidence officielle des rois d´Espagne. Le Palais Royal accueille tous les mercredis (sauf aux mois de juillet, août, septembre et les jours où se tiennent des cérémonies officielles) la majestueuse Relève de la Garde. Le bâtiment actuel édifié sur l’Antiguo Alcázar médiéval de l’émir Mohamed Ier, s’inspire des plans réalisés par Bernini pour la construction du Louvre de Paris. Il est érigé autour d’une cour carrée et doté d’une galerie et d’une Place d’Armes, où se situe la façade principale du palais.
La Nochevieja de la Puerta del Sol
Puerta desl Sol - © David Raynal
Centrale et animée, la place de la Puerta del Sol est l'un des emblèmes de Madrid. De forme semi-circulaire, elle est le point de convergence des rues historiques et concentre quelques-uns des éléments les plus représentatifs de la ville. L'un d'eux est la célèbre horloge de la Casa de Correos, siège de l’actuel Communauté (Ayutamiento) de Madrid. C’est ici que tous les 31 décembre, on y célèbre la « Nochevieja ». A Madrid, la tradition veut que peu avant minuit, famille, amis, mais aussi de nombreux touristes se retrouvent au pied de l’horloge de la Puerta del Sol pour faire la fête. A l’instant précis où le carillon sonne, la foule mange un grain de raisin à chacun des douze coups de minuit. Ce rituel est censé porter chance et prospérité pour l’année à venir… La Puerta del Sol abrite aussi la statue de l'Ours et de l'Arbousier (el Orso y el Madrono), très aimée des Madrilènes et qui est devenue le symbole de la ville. Pendant longtemps, les forêts qui bordaient la capitale regorgeaient d'ours d'où l'utilisation de cet animal comme emblème de la force et du pouvoir. L’histoire raconte également que les clercs de la capitale s’opposèrent à la municipalité pour une question de droits de chasse. Des négociations furent engagées et les madrilènes eurent finalement gain de cause. Pour symboliser cette avancée face au pouvoir du clergé, le conseil municipal de la ville décida d'ajouter un arbousier au côté de l'ours.
La Plaza Mayor des Habsbourgs
Plaza Mayor - © David Raynal
Un peu plus loin, la Plaza Mayor est une place à arcades au cœur du Madrid des Austrias (Autrichiens). Avant que la ville ne devienne une capitale avec de grandes avenues et des boulevards, sa topographie était faite de petites rues et de passages qui nous transportent encore aujourd'hui à l'époque des spadassins et des picaros. La Plaza Mayor fut édifiée sur le terrain de l'ancienne Plaza del Arrabal, là où se tenait le marché le plus fréquenté de la ville à la fin du 15e siècle, lorsque Philippe II installa la cour à Madrid. En 1617, l'architecte Juan Gómez de Mora fut chargé d'uniformiser les bâtiments de la place qui allait accueillir, au fil des siècles, des fêtes populaires, des corridas, des béatifications, des couronnements, mais aussi plus d'un autodafé. La statue équestre de Philippe III est l'une des plus précieuses œuvres d'art qui ornent les rues de Madrid. Conçue par Juan de Bolonia et achevée par Pietro Tacca en 1616, elle garda l'entrée de la Casa de Campo pendant des siècles. La reine Isabelle II la céda en 1848 à la ville qui décida de l'installer Plaza Mayor. Excepté pendant la période des deux républiques, la sculpture n'a plus quitté cette place qui est sans doute la plus emblématique de Madrid. Toujours bondé de Madrilènes et de touristes, le quartier du Rastro (l’empreinte) en souvenir de la trace que laissaient les corps des animaux provenant de l’abattoir et des tanneries des alentours a donné son nom à ce marché. Il accueille aujourd’hui plus de 1000 vendeurs, qui s’installent les dimanches et jours fériés à partir de neuf heures du matin jusqu’à trois heures de l’après-midi environ.
Le Madrid moderne
Gran via Manhattan - Madrid - © David Raynal
Artère principale du centre de la capitale espagnole, Gran Via, littéralement « Grande Voie », offre une panoplie de styles remarquable à l’instar des architectures, néo-mudéjare, plateresque et haussmannienne. Imaginée au tout début du 20e sous le règne du roi Alfonso XIII, la grande avenue allait relier la vieille ville aux nouveaux quartiers, s’étirant sur presque 1,5 km, de la Plaza Cibeles jusqu’à la Plaza de España. A son extrémité est, la fontaine de Cibeles (Cybèle) a été édifiée en 1782 et figure depuis 1895 dans son emplacement actuel, elle a fini par donner son nom à l’une des places les plus fréquentées de Madrid et elle est devenue l’un des symboles de la capitale. La fontaine représente la déesse romaine du même nom, symbole de la terre, de l’agriculture et de la fécondité, sur un char tiré par des lions. La déesse est aussi l'icône des supporteurs de l'équipe de football du Real Madrid, car c'est là que sont fêtés les titres de l'équipe madrilène, tout comme les succès de l'équipe nationale d'Espagne. Situé en plein centre-ville, près de la Gran Vía, Chueca est l’un des quartiers de Madrid les plus connus internationalement pour son ambiance et sa vie nocturne. Le quartier branché et gay de la capitale accueille également le musée du Romantisme, ancien palais du Marquis de Matallana construit en 1776. Il recense une intéressante collection de peintures, de mobilier et d’arts décoratifs du 19e siècle, représentatifs de la vie culturelle, politique et quotidienne du Madrid Romantique (des œuvres de Goya, Esquivel, Madrazo, Alenza et des frères Bécquer, entre autres).
Chocolaterie San Ginés
Churros servis au San Ginies - © David Raynal -
Conçue pour refléter le modernisme et la salubrité de la ville, le percement de la Gran Vía impliqua le travail d’une soixantaine d’architectes dont certains avaient voyagé aux États-Unis. De passage à New York ou à Chicago, ils en étaient revenus fascinés par les gratte-ciels de béton et d’acier qui symbolisaient déjà à l’époque, l’inexorable ascension économique du continent nord-américain. De retour en Europe, ils allaient s’en inspirer pour construire les « tours de Babel » du Madrid moderne de la période postcoloniale. Pour finir en beauté votre balade madrilène au cœur de la nuit de la Saint Sylvestre, la dégustation d’un savoureux « chocolate con churros » de la chocolaterie San Ginés fondée en 1894 et ouverte 24 heures sur 24, est une option incontournable qui ravira les plus gourmands.
David RAYNAL
David RAYNAL
Pour bien préparer son voyage en Espagne : www.spain.info/fr/
Pour bien préparer son séjour à Madrid : www.esmadrid.com/fr
Se loger :
Hôtel Senator Gran Vía Spa Hotel****
70 Gran Vía - 28013 - Madrid - Spain
Tel: +34 915228265 - Fax: +34 915228264
www.senatorgranvia70spahotel.com/en/
Se restaurer :
Malacatín
5, calle de la Ruda – 28005 - Madrid (+34) 913 65 52 41
Chocolaterie San Ginés
Pasadizo San Ginés, 5, Madrid, España (+34) 91 365 65 46
reservas@chocolateriasangines.com
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Partez pour Madrid avec l’offre moyen-courrier d’Air France
Après avoir dévoilé l’ensemble de sa nouvelle offre long-courrier, la compagnie nationale poursuit sa dynamique de montée en gamme sur son réseau moyen-courrier au départ ou à l’arrivée à Paris-Charles de Gaulle. Depuis le printemps, Air France a introduit un siège entièrement revu pour chacun de ses clients à bord de 24 Airbus A319 et 25 Airbus A320. Habillé de véritable cuir de haute qualité dans toutes les cabines, il offre un confort de voyage optimal, idéal pour travailler, se reposer ou se restaurer avant l’arrivée à destination. Air France propose des vols quotidiens pour Madrid au départ des aéroports de Paris-Charles De Gaulle et Orly.