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L’impressionnisme américain à Giverny



Avec l’exposition L’Atelier de la nature, 1860-1910. Invitation à la Collection Terra, le musée des impressionnismes Giverny offre du 12 septembre 2020 au 3 janvier 2021 un large panorama de l’art du paysage tel qu’il fut pratiqué par les artistes américains durant la période de l’impressionnisme français.




Un concert de musique classique pour l'ouverture de l'exposition le 12 septembre.
Un concert de musique classique pour l'ouverture de l'exposition le 12 septembre.
Pour célébrer l’ouverture de l’exposition  L’Atelier de la nature, 1860-1910. Invitation à la Collection Terra deux événements auront lieu le 12 septembre dans le jardin du musée des impressionnismes Giverny. Un concert exceptionnel et gratuit sera donné par le célèbre violoncelliste Gautier Capuçon accompagné du pianiste Samuel Parent et une mise en place d’une œuvre du sculpteur Giuseppe Penone, sera organisée dans l’enceinte du temple de l’impressionnisme. Né en 1981 à Chambéry, Gautier Capuçon commence le violoncelle à l'âge de cinq ans et étudie à Paris, puis à Vienne. Véritable ambassadeur du violoncelle, Gautier Capuçon se produit chaque saison avec les chefs et les instrumentistes les plus renommés du monde. Il est invité par les plus grands orchestres, parmi lesquels les orchestres philharmoniques de Berlin, Vienne, Los Angeles et New York, ainsi que les orchestres symphoniques de Chicago, San Francisco et Londres. Il est également depuis 2014 le fondateur et directeur artistique de la Classe d'Excellence de Violoncelle de la Fondation Louis Vuitton à Paris. Né en 1946, Giuseppe Penone, proche de l’Arte povera des années 1960, est un artiste essentiel qui questionne le rapport de l’homme avec son environnement. Il sculpte la matière vivante, notamment les troncs d’arbres, et les associe à des moulages de bronze où l’art se confond avec la vie. Fils d’eau est une œuvre importante du sculpteur qui vient enrichir la collection du musée des impressionnismes Giverny. Elle se lit comme une allégorie du cycle de la nature, notamment par l’écoulement de l’eau le long du tronc, et tisse un lien avec un chêne vivant qui vient s’enrouler sur l’écorce creuse du bronze.

Art du paysage

Dennis Miller Bunker (1861-1890) Matin dans un village Breton, Larmor, 1884 © Terra Foundation for American Art, Chicago.
Dennis Miller Bunker (1861-1890) Matin dans un village Breton, Larmor, 1884 © Terra Foundation for American Art, Chicago.
Avec l’exposition « L’Atelier de la nature, 1860-1910 : Invitation à la Collection Terra », le musée des impressionnismes Giverny rend hommage du 12 septembre 2020 au 3 janvier 2021 sous la direction de la commissaire Katherine Bourguignon à son histoire et à ses origines. Avant de se consacrer au mouvement impressionniste, il fut en effet précédé par un musée d’art américain, fondé par Daniel J. Terra et la Terra Foundation for American Art. C’est donc tout naturellement que le musée des impressionnismes Giverny propose aujourd’hui de retracer l’évolution de l’art du paysage chez les artistes américains grâce aux quelque 90 toiles, lithographies et aquarelles des XIXe et XXe siècle de la collection de la Fondation. Elles sont présentées aux côtés d’importants prêts de plusieurs institutions françaises, dont le musée d’Orsay et la Bibliothèque Nationale de France.

Martin Johnson Heade (1819-1904) Le Marais de Newburyport : l’approche de l’orage, vers 1871 © Terra Foundation for American Art, Chicago.
Martin Johnson Heade (1819-1904) Le Marais de Newburyport : l’approche de l’orage, vers 1871 © Terra Foundation for American Art, Chicago.
L’exposition s’ouvre justement sur la dernière période de « l’Hudson River School », un groupe de peintres paysagistes. Asher Brown Durand, membre de cette école informelle, conseille aux élèves de travailler en plein air et de se confronter à « l’atelier de la nature ». L’authenticité caractérise ainsi les paysages et marines au style soigné et précis, exécutés dans les années 1870. La représentation de l’immensité des vastes espaces américains côtoie des scènes à échelle humaine : entre 1860 et 1880, les campagnes d’exploration de l’Ouest américain sont documentées par des milliers de photographies qui font découvrir, à travers le pays mais aussi à l’étranger, les paysages américains grandioses. Ces photographies influencent alors la peinture de paysage.


Peintres américains à Giverny

Alfred Thompson Bricher (1837-1908) Le Fleuve Hudson à West Point, 1864 © Terra Foundation for American Art, Chicago.
Alfred Thompson Bricher (1837-1908) Le Fleuve Hudson à West Point, 1864 © Terra Foundation for American Art, Chicago.
C’est également à cette époque que les premiers artistes américains arrivent à Giverny. Pendant les 30 années qui suivent l’installation de Claude Monet dans le village en 1883, la présence du maître de l’impressionnisme attire des centaines d’artistes internationaux, notamment américains, qui y élisent domicile à leur tour et y forment une colonie. Les peintres américains abandonnent progressivement le style de l’École de Barbizon au profit de couleurs plus vives et d’une touche plus libre, caractéristiques de l’impressionnisme. À leur retour aux États-Unis dans les années 1890, les artistes cherchent à reproduire les préceptes issus de l’impressionnisme. Toutefois, l’adaptation des techniques picturales européennes aux paysages américains représente un défi, en raison de la différence de lumière et d’atmosphère. Aux paysages ensoleillés, aux couleurs vives et à la touche rapide, inspirés de l’impressionnisme, répond un réalisme de style plus âpre. Celui-ci mène, à l’orée du XXe siècle, à une nouvelle approche de la peinture.


​Principes de l’impressionnisme

Winslow Homer (1836-1910) Nuit d'été, 1890 © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski.
Winslow Homer (1836-1910) Nuit d'été, 1890 © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski.
A Giverny, une section de l’exposition consacrée au peintre James Mc Neill Whistler ainsi qu’aux photographies des grands espaces confèrent un élargissement inédit du thème de l’impressionnisme américain. De 1860 à 1910, l’art du paysage américain ne cesse d’évoluer, passant d’une représentation réaliste de la nature à une interprétation intime pleine d’émotion, puis à une assimilation des principes de l’impressionnisme. L’exposition « L’Atelier de la nature, 1860-1910. Invitation à la Collection Terra » retrace cette évolution, d’Alfred Thompson Bricher à John Leslie Breck, en passant par James Abbott McNeill Whistler et William Merritt Chase.

 

Affiche d'après John Leslie Breck (1859-1899) Études d’un jour d’automne, nº 2, 1891 © Terra Foundation for American Art, Chicago.
Affiche d'après John Leslie Breck (1859-1899) Études d’un jour d’automne, nº 2, 1891 © Terra Foundation for American Art, Chicago.
Pour en savoir plus : https://www.mdig.fr/



Tarifs
Adulte : 7,50 €
Enfant 12 – 17 ans / étudiants : 5 €
Enfant 7 – 11 ans : 3,50 €
Personne avec handicap : 3,50 €
Enfant – de 7 ans : Gratuit

 
Vendredi 4 Septembre 2020
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