Le Massif du Sancy, une destination à découvrir toute l’année

En hiver, le massif du Sancy s’ouvre aux adeptes de la neige et des sports de glisse.  Les grandes stations telles Le Mont-Dore, parmi les premières de France, Super Besse, la Super ludique, Chastreix-Sancy, la plus petite mais qui, par son attrait familial, a tout d’une grande. Ainsi sera-t-il jusqu’en mars. Mais, dès le printemps, s’éveillent la flore et la faune sauvages. Plateaux et vallées renaissent, se recouvrant de jaune et de blanc. Les estives se préparent à accueillir les troupeaux de vaches dont la salers – race emblématique d’Auvergne. Le tintement de leurs cloches troue le silence de ces grands espaces et rappellent le pastoralisme ancestral. 

A l’origine, c’est-à-dire au IIIème siècle, Saint Pierre envoie un jeune grec converti et du nom de Nectaire, accompagné de Baudime, évangéliser les peuples arvernes. La visite intérieure de Notre-Dame du Mont Cornadore, monument religieux massif en apparence, dominant le village, révèle une conception sobre mais qui, néanmoins, expose quelques éléments de polychromie. Elle renferme trois chapelles rayonnantes et se place parmi les cinq églises romanes majeures d’Auvergne.

Une curiosité unique à l’échelon mondiale ! En effet, Eric Papon est le seul à travers le monde à détenir le secret de la pétrification. Prenez des sources d’eau chaude chargée, au fil de son cheminement, en carbonate de calcium (calcite), laissez-la tomber goutte à goutte sur des supports parfaitement étudiés et conçus pour cela, et vous obtiendrez un objet artisanal de décoration, en calcaire. Et là, il convient de mettre en application la célèbre morale de Jean de La Fontaine dans la fable Le Lion et le Rat : Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. Car il en faut du temps pour confectionner un seul ouvrage ! A coup sûr, de longs mois, parfois deux années, parfois un peu plus… Un travail de patience, de persévérance et de précision.  Comme le résume si bien Eric Papon, « Le rapport au temps est l’essence de mon travail de création. A l’heure où le besoin de satisfaction immédiate prédomine, ici la nature nous rappelle qu’il faut du temps et de l’humilité pour acquérir un savoir-faire, développer ses capacités d’observation et d’analyse afin de créer des œuvres dont l’esthétique captive les publics depuis plus de deux siècles. »

Ce savoir-faire inégalable, commencé en 1821, est l’œuvre de Jean Serre, l’inventeur de l’incrustation sur moulage et fondateur des Fontaines Pétrifiantes. L’idée lui vient de creuser dans le granit à la recherche d’eau de source. Il y capte des sources thermominérales riches en calcaire et invente un ingénieux système de cascades : les Fontaines Pétrifiantes.

Quarante années plus tard, en 1861, un certain Michel Papon est recruté, qui réinvente la technique du moulage. En 1870, il révolutionne la technique de fabrication en introduisant la gutta-percha, une gomme issue du latex de plusieurs plantes et qui a la particularité d’être relativement rigide. Essentiel pour la bonne tenue structurale des objets finals !  A partir de 1895, Léon et Roger-Hyacinthe Papon commercialisent des bas-reliefs dans toute la France. Avec l’arrivée du thermalisme à Saint-Nectaire, l’idée de faire visiter le site aux curistes commence à germer. Ce qui est chose faite en 1922. Cela marque le début du concept de visite d’entreprise. Un concept largement développé dès 1980 par Edmond-Michel Papon. Les Fontaines Pétrifiantes deviennent un lieu de visite incontournable. L’actuel propriétaire, Eric Papon, arrive à la tête de l’entreprise en 1998, modernise la production et obtient en 2013 sa consécration : maître artisan en pétrification. Aujourd’hui, fidèle à son poste, il se plaît à expliquer aux visiteurs - tout en s’attardant sur les questions posées par les enfants, grands demandeurs -, les mystérieux mécanismes de la fabrication des merveilleux objets qu’ils tiennent entre leurs mains. Après cette plongée dans les entrailles du rocher, retour à la nature et à ses bienfaits parmi lesquels "Les Délices de Fannette".

Tout proche de là, il ne faut pas passer à côté de cette chaleureuse boutique. Sitôt l’huis poussé, c’est une plongée dans la caverne d’Ali Baba de la confiture, de la gelée, de la pâte de fruits… Des confitures de toutes sortes et de toutes les couleurs, laissant deviner des arômes habituels mais parfois inédits, des arômes insoupçonnés. Car Stéphanie est une perfectionniste et le terme artisan n’est pas ici galvaudé. A la belle saison, elle court vergers et jardins à la recherche de chaque fruit, du plus commun au plus original, au plus surprenant. N’hésitant pas à les mélanger pour créer de nouvelles saveurs, inconnues, insoupçonnées. On découvre, sur ses rayons, des pots d’ananas-rhum-vanille, de marmelade de cédrat, de citron-thym-romarin, de confiture et de gelée de coings, de confiture de baies d’églantier, confiture Mojito… jusqu’à un Délice au foin, à base d’infusion de foin des prairies du Sancy, sans engrais ni pesticides. Sirops naturels, pâtes de fruits et autres gourmandises complètent un échantillonnage original bien rempli.