Réalisation Jean-Louis Corgier
Quelle est la spécificité de votre travail ?
Depuis des années, je travaille sur le corps et le mouvement. J’ai beaucoup créé sur la danse (la capoeira au Brésil ou la danse traditionnelle bretonne), le cirque, l’opéra, le sport. A la base, c’est un travail graphique au pinceau et à l’encre de chine. C’est une démarche très proche de la calligraphie, même si je regarde toujours le sujet en mouvement et que je le dessine sur l’instant. S’il m’est parfois difficile de m’installer à l’opéra avec palette et chevalet, je peux tout à fait travailler en atelier d’après des vidéos. Je m’installe dans la pénombre et je laisse alors couler les images. C’est ainsi que j’ai réalisé mes toiles sur le Moulin Rouge. Il m’arrive également de peindre dans l’obscurité totale ou de pratiquer l’écriture automatique. Avec la vitesse, l’artiste s’oriente vers l’abstraction, alors que la lenteur encourage la figuration. J’essaye toujours d’être au cœur de l’événement dans une situation d’urgence. Ce qui m’intéresse, c’est de voir et d’interpréter ce qui se passe un peu à la manière d’un "dessinateur-reporter".
Depuis des années, je travaille sur le corps et le mouvement. J’ai beaucoup créé sur la danse (la capoeira au Brésil ou la danse traditionnelle bretonne), le cirque, l’opéra, le sport. A la base, c’est un travail graphique au pinceau et à l’encre de chine. C’est une démarche très proche de la calligraphie, même si je regarde toujours le sujet en mouvement et que je le dessine sur l’instant. S’il m’est parfois difficile de m’installer à l’opéra avec palette et chevalet, je peux tout à fait travailler en atelier d’après des vidéos. Je m’installe dans la pénombre et je laisse alors couler les images. C’est ainsi que j’ai réalisé mes toiles sur le Moulin Rouge. Il m’arrive également de peindre dans l’obscurité totale ou de pratiquer l’écriture automatique. Avec la vitesse, l’artiste s’oriente vers l’abstraction, alors que la lenteur encourage la figuration. J’essaye toujours d’être au cœur de l’événement dans une situation d’urgence. Ce qui m’intéresse, c’est de voir et d’interpréter ce qui se passe un peu à la manière d’un "dessinateur-reporter".
Pouvez-vous nous parler de votre étonnante rencontre graphique et picturale avec le Brésil ?
J’ai été marqué une première fois par le Brésil en faisant le portrait de deux comédiens qui ont joué un spectacle qui s’appelait « Au pied de la lettre ». Assez vite, nous nous sommes retrouvés au Brésil puisque mon exposition avait été louée par l’Alliance française de Sao Paulo. Là-bas, mon travail a été remarqué par un producteur qui est aussi le directeur d’un centre culturel local. D’emblée, nous sommes partis sur un projet un peu fou consacré au carnaval. J’ai toujours été fasciné par les transes. J’ai par exemple beaucoup travaillé sur le candomblé de Bahia qui est un mélange subtil de catholicisme, de rites indigènes et de croyances africaines. Aujourd’hui revendiquée par plus de 3 millions de Brésiliens, cette religion introduite par les esclaves venus d’Afrique entre le 16e et le 19e siècle pratique, un peu à la manière du vaudou, le culte des divinités appelées « orishas ». Au début je n’ai fait que des dessins en noir et blanc, puis nous avons obtenu une résidence d’un mois à la bibliothèque de Salvador de Bahia. C’est ainsi, que j’ai pu réaliser mes grandes toiles (1m70 X 1m70) et mes fresques. En 2005, je suis retourné une deuxième fois au carnaval de Bahia afin de parachever notre film. Nous l’avons projeté dans le cadre d’une exposition et d’un concert d’improvisation au piano, qui prenait pour support nos images. L’intervention de la musique (à fortiori brésilienne), dans mon geste graphique a toujours été prépondérante. Disons qu’au départ, j’étais complètement étranger au Brésil, mais que mes rencontres étaient parsemées de Brésiliens.
J’ai été marqué une première fois par le Brésil en faisant le portrait de deux comédiens qui ont joué un spectacle qui s’appelait « Au pied de la lettre ». Assez vite, nous nous sommes retrouvés au Brésil puisque mon exposition avait été louée par l’Alliance française de Sao Paulo. Là-bas, mon travail a été remarqué par un producteur qui est aussi le directeur d’un centre culturel local. D’emblée, nous sommes partis sur un projet un peu fou consacré au carnaval. J’ai toujours été fasciné par les transes. J’ai par exemple beaucoup travaillé sur le candomblé de Bahia qui est un mélange subtil de catholicisme, de rites indigènes et de croyances africaines. Aujourd’hui revendiquée par plus de 3 millions de Brésiliens, cette religion introduite par les esclaves venus d’Afrique entre le 16e et le 19e siècle pratique, un peu à la manière du vaudou, le culte des divinités appelées « orishas ». Au début je n’ai fait que des dessins en noir et blanc, puis nous avons obtenu une résidence d’un mois à la bibliothèque de Salvador de Bahia. C’est ainsi, que j’ai pu réaliser mes grandes toiles (1m70 X 1m70) et mes fresques. En 2005, je suis retourné une deuxième fois au carnaval de Bahia afin de parachever notre film. Nous l’avons projeté dans le cadre d’une exposition et d’un concert d’improvisation au piano, qui prenait pour support nos images. L’intervention de la musique (à fortiori brésilienne), dans mon geste graphique a toujours été prépondérante. Disons qu’au départ, j’étais complètement étranger au Brésil, mais que mes rencontres étaient parsemées de Brésiliens.
Après Paris, pourquoi avez-vous décidé d’ouvrir un atelier à Concarneau ?
Propos recueillis par David RAYNAL
Concarneau, c’est le désir d’avoir un lieu personnel et personnalisé. J'aime cette ville parce qu’elle dispose d’une très belle lumière et que la mer y est pour ainsi dire chez elle, omniprésente. L’idée était de créer un endroit d’exposition et de rencontres. En été, je présente dans cette ancienne usine de poissons réhabilitée de 127 m2 une ou deux expositions. C’est ainsi que l’on peut y retrouver des dessins en provenance de différents univers et bien sûr de la Bretagne avec mon travail sur la danse et la musique traditionnelle, ce que j'appelle affectueusement mes Celtigraphies...
Propos recueillis par David RAYNAL
COSTIOU – 28 rue des Grands Champs – 75020 Paris –
Tél (33) 01 44 93 72 60 – Télécopie (33) 01 44 93 90 60
Atelier Concarneau : 28, Quai Carnot, 29900 CONCARNEAU Téléphone : 02 98 50 34 72
E-mail : contact@michelcostiou.fr
ATELIER V - 5, rue Casimir Delavigne 75006 Paris (France) - tel. +33 (0) 9 82 42 10 45
Tél (33) 01 44 93 72 60 – Télécopie (33) 01 44 93 90 60
Atelier Concarneau : 28, Quai Carnot, 29900 CONCARNEAU Téléphone : 02 98 50 34 72
E-mail : contact@michelcostiou.fr
ATELIER V - 5, rue Casimir Delavigne 75006 Paris (France) - tel. +33 (0) 9 82 42 10 45