Un Pinocchio breton au château de Trévarez

L’artiste n’est pas un inconnu à Trévarez, puisqu’il a signé, en 2017, le Noël à Trévarez qui s’appuyait déjà sur les tribulations de la jeune héroïne de Lewis Caroll Alice au pays des merveilles. Un travail réalisé en relation avec la société rennaise Spectaculaires qui a réalisé les créations visuelles et sonores dans le parc. L’exposition de Dominique Richard, dans les anciennes écuries du château, est en lien direct avec le spectacle de lumière projeté dès la nuit tombée, sur la façade du château. 

Sous son enveloppe néogothique, le « château rose » de Trévarez, construit par le politicien James de Kerjégu entre 1893 et 1907, cache des aménagements technique des plus novateurs pour l’époque : structure métallique, électricité, chauffage central, téléphone intérieur, ascenseur… Reconnu « Patrimoine du 20^e siècle », le domaine est également labellisé « Jardin remarquable » pour son parc créé à la Belle Epoque dans le « style mélangé » alors caractéristique des jardins français. Bombardé lors de la Seconde Guerre mondiale parce qu’il hébergeait des sous-mariniers allemands et japonais, le château subit alors d’importants dégâts. Acquis par le Conseil départemental en 1968, il est progressivement restauré. Depuis quelques années la réouverture de nouveaux espaces, maintenant accessibles à la visite, sont mis en valeur par l’exposition permanente « Bâtir un rêve ». Le domaine accueille également des artistes contemporains lors d’une exposition annuelle qui s’appelle « Regards d’artistes ». Aujourd’hui, le parc de 85 hectares est reconnu pour ses collections de camélias, d’hortensias et également de rhododendrons labellisées « Collection nationale ». En 2016, le Domaine de Trévarez a reçu une distinction internationale en devenant « Jardin d’excellence » pour sa collection de camélias.

Peu de gens le savent au-delà de Trévarez, mais Pinocchio, l’œuvre de Carlo Collodi est fortement inspirée d’un fait divers breton !Vers 1880 Fanch Gépétao un sabotier de Saint-Goazec fait les gros titres des journaux pour avoir réalisé une marionnette tellement parfaite qu’elle trouble tous ceux qui s’en approchent. Pinoc’h, la marionnette vivante devint rapidement célèbre et attire toutes les convoitises. 

La rumeur enfle. On accuse le sabotier d’avoir engagé un enfant pour créer l’illusion. Vol d’écus, tribunal, prison, les problèmes s’accumulent pour Gépétao et sa marionnette. Heureusement, Mme Françoise de Kerjégu, propriétaire du château de Trévarez et surnommée la « fée bleue » pour sa passion pour les rhododendrons de cette couleur, leur offrira son aide en les recueillant peu de temps avant leur fameux voyage en bateau où l’on perd définitivement leurs traces. Au rythme d’un fabuleux parcours artistique scénographie au rez-de-chaussée des anciennes écuries, d’une déambulation dans les allées du parc jusqu’au château en passant près de l’ancien potager, les voyageurs sont invités à voyager dans l’univers revisité et remis à la sauce armoricaine de la célèbre marionnette.