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Le Kili, le défi d’une vie



À l’initiative du réseau d’agences de voyages CedivTravel, une trentaine de professionnels de tourisme ont entrepris du 29 janvier au 8 février 2024 l’ascension du Kilimandjaro, le plus haut sommet de l’Afrique culminant à 5 895 mètres.



Tout a commencé par un serment, un vœu presque prophétique, lancé par Adriana Minchella, la présidente du Centre d’études des indépendants du voyage (CedivTravel) en pleine pandémie du Covid : « Si nous nous en sortons, nous ferons l’ascension du Kilimandjaro ! » 
Pour 26 téméraires, un seul objectif : se hisser sur le toit de l’Afrique - © Cediv Travel
Pour 26 téméraires, un seul objectif : se hisser sur le toit de l’Afrique - © Cediv Travel

Un tel projet semblait fou, voire impossible et pourtant presque quatre ans plus tard, une vingtaine d’irréductibles l’ont réalisé tous ensemble, unis et solidaire, portés par un défi physique et mental hors du commun.  Une expédition dont l’organisation a nécessité plus d’un an de préparation, encadrée avec professionnalisme et brio par Isabelle Mislanghe et sa fille Constance Viandier. Ancienne sportive de haut niveau, Isabelle s’est illustrée sur les plus grands raids aventure. Aujourd’hui à la tête de l’agence membre du CedivTravel, Côté Soleil Voyages, spécialisée dans les voyages sportifs et les expéditions lointaines, elle se donne notamment pour mission d’emmener au moins une fois par an, Monsieur et Madame Tout-le-Monde sur le toit de l’Afrique. « Pour certains, c’était mon cas, nous nous devions d’atteindre le 1er niveau et pour le reste du groupe, les 26 téméraires, un seul objectif : se hisser sur le toit de l’Afrique ! » explique Adriana Minchella.

Le rythme se doit d’être très lent, "polé-polé" comme disent les guides, en swahili - © CedivTravel
Le rythme se doit d’être très lent, "polé-polé" comme disent les guides, en swahili - © CedivTravel

​Des profils différents

La force de ce groupe est d’avoir réussi à rassembler une belle équipe de volontaires aux caractères bien trempés et aux profils encore plus différents.  A l’image, d’Anne-Sophie Lecarpentier à la tête du réseau d’agences Périer Voyages (10 points de ventes en Normandie), dont la motivation première était de vivre « une superbe aventure humaine » ; Emmanuelle Llop, avocate bien connue des professionnels du tourisme (Equinoxe Avocats), pour laquelle l’ascension du Kilimandjaro symbolisait « le défi d’une vie» ; Agnès Gallien, fondatrice et responsable de l’agence Break Evasion, qui a vu dans cette expérience « une opportunité incroyable qu’il fallait absolument saisir » ; Olivier de la Houssaye, dirigeant du groupe Carib Voyages qui voulait « jauger ses capacités et sortir de sa zone de confort » ou encore David Savary, journaliste et rédacteur en chef du site Sport et tourisme qui en parfait témoin de l’expédition a recueilli pour sa rubrique dédiée, toutes les déclarations de ses co-équipières et co-équipiers.

Une ascension qui est un défi physique et mental hors du commun - © CedivTravel
Une ascension qui est un défi physique et mental hors du commun - © CedivTravel

​Le Cediv Travel un réseau qui ose

Pendant cette ascension qui a duré près d’une semaine, chaque pas fut une affirmation de courage et l’occasion de démontrer des qualités largement partagées par le collectif. Sur ce genre d’expédition, les participants ne portent pas leur sac à dos principal qui ne doit pas excéder 12 kilos. La clé de la réussite passe toutefois « par une bonne préparation, un équipement adapté, et sur place le respect des consignes, telles que marcher très doucement et boire un minimum de quatre litres d’eau chaque jour pour bien s’acclimater » explique David Savary. 

Adriana Minchella, présidente du Cediv, lors d'une halte pour s'alimenter - © Cediv Travel
Adriana Minchella, présidente du Cediv, lors d'une halte pour s'alimenter - © Cediv Travel
Avant de partir, il faut aussi faire les tests médicaux recommandés à savoir un électrocardiogramme, une échographie cardiaque, un test d’hypoxie pour savoir comment l’organisme supporte l’altitude et la prise 24 heures avant l’ascension et les jours qui suivent du Diamox, un diurétique pour combattre le mal des montagnes.  Côté matériel, il ne faut surtout pas lésiner sur la qualité des chaussures et respecter la règle des quatre couches, des dessous thermiques si possible en laine mérinos, une bonne polaire et une doudoune en plume d’oie et enfin un vêtement imperméable de type goretex. Il faut aussi prévoir des battons de marche qui seront d’une aide précieuse sur le parcours accidenté. A cela s’ajoute, le petit sac personnel de randonnée pour la journée, qui contient surtout pour une bonne hydratation un « CamelBak», réservoir ou gourde d’une contenance de trois litres. 

Moment de réconfort le soir au campemment - © Cediv Travel
Moment de réconfort le soir au campemment - © Cediv Travel

​Polé-polé, défi relevé !

Sur ce genre de montée, le rythme se doit d’être très lent, polé-polé comme disent en swahili les guides et porteurs tanzaniens. Le danger, pour notamment un certain nombre de sportifs aguerris, est d’aller trop vite et de s’exposer au mal aigu des montagnes. « Isabelle et sa fille Constance ont choisi pour notre groupe de trente participants deux chefs guides. Viennent ensuite les guides, les aspirants guides et les porteurs. Ce qui fait qu’au total, il y avait près de 130 personnes qui encadraient notre expédition, notamment pour préparer le soir notre camp de base et faire la cuisine, ce qui est tout à fait considérable » explique avec admiration David Savary.  Au final, on ne ressort pas intellectuellement et spirituellement indemne de cette aventure humaine, collective et personnelle. « Durant la montée, j’ai souvent pensé à des choses intimes, des événements de ma vie qui étaient un peu enfouis et qui ressurgissent dans l’effort. Cela permet de faire le point sur sa vie, ce que l’on a fait, ce qui nous reste à faire » rappelle David Savary.

© Cediv Travel
© Cediv Travel

​Moments d’euphorie et de souffrance

Beaucoup évoquent lors de l’ascension une forme d’introspection qui s’apparente un peu à un mini parcours de vie. « Il y a des moments d’euphorie, de joie, des passages un peu plus difficiles de souffrance où il faut se battre, lutter contre les éléments. C’est un peu à l’image de la vie. C’est une expérience hyper valorisante et enrichissante et je suis très fier d’avoir gravi le Kili » souligne avec émotion David Savary. Pour les 26 courageux ascensionnistes qui sont arrivés au sommet, c’est en haut du Kilimandjaro, dans la contemplation des neiges, encore pour un temps, éternelles, qu’ils ont pris toute la mesure de leur exploit et de la devise répétée à l’envi depuis plus de 20 ans par Adriana Minchella, aux adhérents du CedivTravel : « Seul on va vite, ensemble on va loin ».

 

© Cediv Travel
© Cediv Travel
En savoir plus sur le CedivTravel : https://cediv.travel
En savoir plus Côté Soleil Voyages : https://www.cotesoleilexpeditions.com
Retrouvez sur le site Sport et tourisme la rubrique dédiée à cette aventure hors du commun. 

 

La vidéo de l'expédition

Jeudi 2 Mai 2024
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